SENEGAL: EFFONDREMENT D’UN PONT TRICHERIE OU INCOMPETENCE ?

SENEGAL: EFFONDREMENT D’UN PONT TRICHERIE OU INCOMPETENCE ?

A l’instar d’un pont  qui s’est partiellement effondré une semaine après la livraison au Sénégal dans le département de ker massar estimé à hauteur de 10  milliards liés à une  catastrophe naturelles. Ces sinistres sont traditionnellement imputés au non-respect des règles de l’art qui, dans tous les contrats, sont considérées comme des obligations contractuelles implicites et qui doivent être observées pour que l’ouvrage garantisse les critères nécessaires de solidité et de stabilité. Evidemment, en génie civil le risque zéro n’existe pas surtout que toute construction est le fruit d’un ensemble d’étapes et de tâches qui s’enchaînent et se complètent, allant de la conception architecturale à la réception définitive des travaux en passant par l’établissement des plans de la structure, les études techniques et l’exécution proprement dite sous le regard et le suivi du laboratoire et du bureau de contrôle, si bien qu’un manquement au niveau de l’une des phases de ce cheminement risque de provoquer des conséquences dramatiques. Quoique ces écroulements puissent être dus à des erreurs de dimensionnement, les raisons les plus courantes révèlent des malfaçons dans la mise en œuvre. Cette diversité des causes potentielles à l’origine des défaillances est suffisante pour écarter les accusations hâtives fréquentes de tricherie et bannir les préjugés classiques courants traitant les entreprises d’incompétentes, pour laisser place aux investigations techniques approfondies pour élucider les justifications réelles de ces incidents. En effet, l’implication, le sérieux et le professionnalisme de l’ensemble des intervenants, y compris le laboratoire qui joue un rôle crucial dans la vérification du sol et des matériaux utilisés ainsi que le bureau de contrôle dont l’objectif principal est de contribuer à la prévention des aléas techniques susceptibles de se produire lors de la conception et de la réalisation de l’ouvrage et de compromettre sa solidité ou sa stabilité, peuvent s’avérer insuffisants pour se prémunir contre ces risques d’effondrement en cours de construction.

El Hadji Alassane BA

Ménager Afrique BTP

afriqug

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Read also x